Les inondations au Bouchage

La Plaine du Bouchage est une zone d'expansion des eaux du Rhône. Elle est composée des communes du Bouchage, de Brangues, des Avenières-Veyrins-Thuellin, d'Aoste et de Groslée Saint-Benoit. A Brangues, commune située à 3 km du Bouchage, des ouvrages de protection réalisés sous la maîtrise d’ouvrage du Syndicat Intercommunal de Défense contre les Eaux du Haut-Rhône dans le cadre de l’aménagement concédé de Sault-Brenaz, ont pour fonction de protéger les plaines basses de ces quatre communes, pour des débits du Rhône inférieurs ou égaux à 1 600 m3/s. Les stations de Brangues et de Saint-Benoit sont ainsi équipées de groupes immergés de pompage. (4 en rive gauche et 2 en rive droite).

La station de pompage de Brangues permet d’évacuer vers le Rhône les eaux de ruissellement des bassins versants locaux situés de part et d’autre du Rhône. En cas de déversement du Rhône par-dessus la vanne des ouvrages principaux de rive gauche, l’arrêt de la station de pompage et l’ouverture de la vanne sont réalisés manuellement en respectant les butées supérieures de niveau (mesuré au droit de la station de rive gauche) suivantes :

  • (205,95 m) pour l’arrêt de la station et l’ouverture de la vanne du 1/3 de sa hauteur,
  • (206,00 m) pour ouverture de la vanne sur les 2/3 de sa hauteur,
  • (206,05 m) ouverture complète de la vanne.

L’ouverture de la vanne entraîne alors le noyage de la plaine du Bouchage, c’est-à-dire que l’eau du fleuve en surplus s’épand sur cette plaine. Ce système d’inondation volontaire a été instauré afin de protéger l’agglomération lyonnaise des caprices du Rhône. 

Le syndicat de défense contre les eaux du haut Rhône (SYDCEHR) assure la défense contre les eaux du Haut Rhône. Il regroupe en rive gauche la communauté de communes des Balcons du Dauphiné et en rive droite la communauté de communes de Bugey Sud. 

En 1990, la plaine du Bouchage était touchée par une crue centenale. Plus de 400 fermes et maisons avaient dû être évacuées sur la Plaine du Bouchage. (photos inondations 1990 en pièces jointes).

En vertu d’une loi de Napoléon III, ici, on noie la plaine du Bouchage pour éviter à Lyon d’avoir les pieds dans l’eau.  Annie Pourtier, maire du Bouchage a essayé d'entrer en contact avec l'agglomération lyonnaise. Sans succès. « La solidarité c’est bien, mais dans les deux sens  » dit le maire qui réclame une véritable solidarité Amont-Aval.

En février 2016, un grand rassemblement a été organisé par les élus de la Plaine du Bouchage pour interpeler Lyon et pour réclamer la solidarité Amont-Aval. La presse locale et nationale était présente. (Photos du rassemblement en pièces jointes)

 

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